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Watch Online / Le dialogue des Carmélites (Téléfilm 1984)
Desc : Le dialogue des Carmélites : Réalisé par Pierre Cardinal. Avec Nicole Courcel, Suzanne Flon, Madeleine Robinson, Anne Caudry. La timide Blanche de la Force décide de se retirer du monde et d'entrer dans un couvent de Carmélites. La Mère Supérieure l'informe que l'ordre des Carmélites n'est pas un refuge : c'est le devoir des moniales de garder l'Ordre et non l'inverse. Au couvent, la joyeuse sœur Constance raconte à Blanche (à sa grande consternation) qu'elle a rêvé qu'ils mourraient jeunes ensemble. La Mère Supérieure, mourante, confie Blanche aux soins de Mère Marie. La Mère Supérieure meurt dans une grande agonie, criant dans son délire que malgré ses longues années de service à Dieu, Il l'a abandonnée. Blanche et Mère Marie, témoins de sa mort, sont secouées. Sœur Constance fait remarquer à Blanche que la mort de la Mère Supérieure lui semble indigne et suppose qu'on lui a donné la mauvaise mort, comme on pourrait se tromper de manteau dans un vestiaire. Peut-être que quelqu’un d’autre trouvera la mort étonnamment facile. Peut-être ne mourons-nous pas seulement pour nous-mêmes, mais les uns pour les autres. Le frère de Blanche, le Chevalier de la Force, arrive pour annoncer que leur père pense que Blanche devrait se retirer du couvent, car elle n'y est pas en sécurité (étant membre à la fois de la noblesse et du clergé). Blanche refuse, disant qu'elle a trouvé le bonheur dans l'ordre des Carmes, mais avoue plus tard à Mère Marie que c'est la peur (ou la peur de la peur elle-même, comme l'exprime le Chevalier) qui l'empêche de partir. L'aumônier annonce qu'il lui est interdit de prêcher (vraisemblablement parce qu'il n'est pas juré selon la Constitution civile du clergé). Les religieuses remarquent que la peur règne désormais dans le pays et que personne n'a le courage de défendre les prêtres. Sœur Constance demande : « N'y a-t-il plus d'hommes pour venir en aide au pays ? "Quand les prêtres manquent, les martyrs sont surabondants", répond la nouvelle Mère Supérieure. Mère Marie dit que les Carmélites peuvent sauver la France en donnant leur vie, mais la Mère Supérieure la corrige : il n'est pas permis de devenir martyr volontairement ; le martyre est un don de Dieu. Un policier annonce que l'Assemblée législative a nationalisé le couvent et ses biens, et que les religieuses doivent renoncer à leurs habits. Lorsque Mère Marie acquiesce, l'officier la nargue parce qu'elle a envie de s'habiller comme tout le monde. Elle répond que les religieuses continueront à servir, peu importe la façon dont elles sont habillées. « Le peuple n'a pas besoin de serviteurs », clame hautament l'officier. "Non, mais elle a grand besoin de martyrs", répond Mère Marie. "Dans des moments comme ceux-ci, la mort n'est rien", dit-il. "La vie n'est rien", répond-elle, "quand elle est si dégradée". En l'absence de la nouvelle Mère Supérieure, Mère Marie propose aux religieuses de faire vœu de martyre. Il faut cependant que tous soient d'accord, sinon Mère Marie n'insistera pas. Un vote secret a lieu ; il y a une voix dissidente. Sœur Constance déclare qu'elle était dissidente et qu'elle a changé d'avis, le vœu peut donc se poursuivre. Blanche s'enfuit du couvent et Mère Marie la retrouve dans la bibliothèque de son père. Son père a été guillotiné et Blanche a été contrainte de servir ses anciens serviteurs. Les religieuses sont toutes arrêtées et condamnées à mort, mais Mère Marie est absente (avec Blanche, vraisemblablement) à ce moment-là. L'aumônier dit à Mère Marie que puisque Dieu a choisi de l'épargner, elle ne peut désormais devenir volontairement martyre en rejoignant les autres en prison. Les religieuses marchent vers l'échafaud en chantant le Salve Regina. Au dernier moment, Blanche apparaît, à la grande joie de Constance ; mais alors qu'elle monte sur l'échafaud, Blanche change l'hymne en Deo patri sit gloria (Toute louange soit à toi, ô Seigneur ressuscité).).